Apnée du sommeil : Symptômes, risques et solutions!

Si votre sommeil est ponctué de ronflements dignes d’un orchestre ou de réveils en sursaut, peut-être que l’apnée du sommeil en est la coupable. Plus qu’un simple trouble du sommeil, ce syndrome touche près de 4 % à 9 % de la population et entraîne des conséquences graves sur la santé et la qualité de vie. Mais bonne nouvelle : comprendre ce phénomène est la première étape vers un souffle nocturne libéré et des nuits enfin réparatrices.

Les symptômes de l’apnée du sommeil : quand le sommeil trahit sa mission

L’apnée du sommeil se manifeste par des pauses respiratoires répétées durant la nuit. Ces interruptions peuvent durer 10 à 30 secondes et survenir des dizaines, voire des centaines de fois par nuit. Les symptômes principaux incluent :

  • Nocturnes : ronflements bruyants, sensation d’étouffement, micro-réveils répétés, et parfois cauchemars liés à une suffocation.
  • Diurnes : fatigue persistante, somnolence, troubles de la concentration et de l’humeur, ainsi qu’une diminution de la libido.

Les réveils nocturnes en sueur ou la nycturie (besoin fréquent d’uriner la nuit) sont également fréquents. Ces symptômes perturbent gravement la qualité de vie, au point d’impacter les relations personnelles et professionnelles.

Les risques : au-delà de la simple fatigue

Loin d’être un simple désagrément, l’apnée du sommeil est associée à des risques de santé majeurs :

  • Cardiovasculaires : hypertension, troubles du rythme cardiaque, accidents vasculaires cérébraux, et insuffisance cardiaque. Ces maladies découlent d’une oxygénation intermittente du sang et d’un stress accru sur le cœur.
  • Métaboliques : diabète de type 2 et syndrome métabolique sont souvent liés à ce trouble.
  • Accidents : somnolence diurne excessive, source fréquente d’accidents de voiture et de travail.

Enfants et adolescents ne sont pas épargnés, bien que les causes diffèrent souvent (hypertrophie des amygdales, anomalies faciales).

Comprendre les causes et facteurs de risque

Le relâchement des muscles de la gorge, qui bloque partiellement ou totalement les voies respiratoires, est au cœur du problème. Divers facteurs augmentent ce risque :

  • L’obésité : un excès de graisse autour du cou réduit l’espace des voies respiratoires.
  • Le sexe et l’âge : les hommes et les personnes âgées sont plus touchés, bien que les femmes après la ménopause rattrapent ce retard.
  • Habitudes de vie : consommation d’alcool, tabac, ou sédatifs aggravent la relaxation musculaire nocturne.
  • Facteurs génétiques et morphologiques : circonférence du cou, anomalies des mâchoires, et obstructions nasales chroniques jouent également un rôle.

Diagnostiquer l’apnée du sommeil : un sommeil sous surveillance

Un diagnostic fiable nécessite souvent une polysomnographie. Cette étude en laboratoire mesure les paramètres vitaux durant le sommeil (rythme cardiaque, mouvements respiratoires, saturation en oxygène). Une alternative plus simple, la polygraphie ventilatoire, peut parfois suffire. Ces tests permettent d’établir un indice d’apnées/hypopnées (IAH) pour quantifier la gravité :

  • Légère : 5-15 pauses par heure.
  • Modérée : 16-30 pauses.
  • Sévère : plus de 30 pauses.

Les solutions pour mieux respirer la nuit

  1. Mesures hygiéno-diététiques : le socle d’une bonne santé nocturne
  • Perte de poids : l’obésité étant le principal facteur de risque, maigrir réduit drastiquement les symptômes.
  • Changements de posture : dormir sur le côté évite l’obstruction des voies respiratoires.
  • Hygiène de vie : limiter l’alcool, le tabac, et les sédatifs améliore la tonicité des muscles de la gorge.
  1. Dispositifs mécaniques : des solutions sur-mesure
  • Orthèses d’avancée mandibulaire (DAM) : idéales pour les cas légers à modérés, elles maintiennent la mâchoire avancée pour libérer les voies respiratoires.
  • Ventilation par pression positive continue (PPC) : traitement de référence pour les formes sévères. Ce masque injecte un flux d’air constant, empêchant les obstructions.
  1. Chirurgie : un dernier recours

Dans des cas extrêmes, des interventions comme l’uvulopalatopharyngoplastie ou le repositionnement des mâchoires sont envisageables. Elles ciblent directement les obstructions anatomiques.

La prévention : mieux vaut prévenir que guérir

Adopter une hygiène de vie saine reste le meilleur rempart contre l’apnée du sommeil. En plus des mesures déjà mentionnées, un suivi médical régulier permet de détecter d’éventuels troubles dès leur apparition.

Et si on reprenait notre souffle ?

L’apnée du sommeil n’est pas une fatalité. Avec une prise en charge adaptée, les nuits redeviendront paisibles et les jours plus énergiques. Alors, que vous soyez un ronfleur assumé ou un fatigué chronique, un bon diagnostic pourrait transformer votre vie.

Sources :

  1. La Revue de Médecine Suisse – « Risques cardiovasculaires et apnée du sommeil ».
  2. Vidal – « Prise en charge de l’apnée du sommeil et traitements recommandés« .
  3. Alliance Apnée du sommeil – « L’impact de l’apnée du sommeil sur le diabète de type 2« .
  4. Institut National du Sommeil et de la Vigilance – « Les troubles cognitifs liés à l’apnée du sommeil« .
  5. SleepDoctor.fr – « Le lien entre obésité et apnée du sommeil« .

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