Comment aider les autres sans s’oublier soi-même

aider sans s’oublier

L’envie d’aider, de soutenir, d’accompagner fait partie de la nature humaine. L’altruisme et l’empathie sont des qualités précieuses qui enrichissent nos relations et renforcent notre bien-être émotionnel. Pourtant, il arrive que ce désir de donner aux autres se fasse au détriment de notre propre équilibre. Comment alors trouver le juste milieu ? Comment offrir son aide sans s’oublier soi-même ?

1. Comprendre les mécanismes de l’empathie et de l’altruisme

L’empathie est cette capacité à se mettre à la place de l’autre, à ressentir ses émotions et à comprendre sa détresse. L’altruisme, quant à lui, pousse à agir pour soulager cette détresse, souvent sans attendre de retour. Si ces mécanismes sont essentiels pour une société harmonieuse, ils peuvent aussi devenir envahissants et mener à un épuisement émotionnel si l’on ne pose pas de limites.

Lorsque l’on se laisse absorber par la souffrance des autres, on risque de perdre son propre équilibre. Cet état, appelé « fatigue compassionnelle », touche particulièrement les personnes très sensibles ou celles exerçant des métiers d’aide (soignants, enseignants, travailleurs sociaux, etc.).

2. Apprendre à dire non : un acte d’amour-propre

Dire non n’est pas synonyme d’égoïsme. Au contraire, c’est une manière de respecter ses propres besoins pour mieux aider ensuite. Si vous vous épuisez à vouloir être présent pour tout le monde, vous finirez par ne plus être disponible pour personne, y compris pour vous-même.

Quelques astuces pour apprendre à poser des limites :

  • Écoutez-vous : si une demande vous met mal à l’aise ou vous semble trop lourde, prenez un temps de réflexion avant de répondre.
  • Formulez un refus bienveillant : « Je comprends que tu as besoin d’aide, mais je ne suis pas en mesure de t’accompagner sur ce point pour le moment. »
  • Proposez des alternatives : si vous ne pouvez pas aider directement, orientez la personne vers d’autres ressources.

3. Prendre soin de soi pour mieux prendre soin des autres

Se ressourcer est essentiel pour pouvoir offrir une aide sincère et efficace. Prendre du temps pour soi ne signifie pas que l’on abandonne les autres, mais que l’on renforce ses propres capacités à les soutenir.

Des pratiques à intégrer dans son quotidien :

  • Lâcher prise : accepter que l’on ne peut pas sauver tout le monde.
  • Pratiquer des activités plaisantes : lecture, sport, méditation, musique… autant de moments qui rechargent notre énergie.
  • Échanger avec des personnes bienveillantes : s’entourer de gens qui nous soutiennent permet d’éviter le sentiment d’isolement.

4. Trouver le bon équilibre entre donner et recevoir

Il est primordial de ne pas toujours être dans la posture du donneur. Recevoir est tout aussi essentiel pour maintenir un équilibre émotionnel. N’hésitez pas à accepter l’aide des autres, à partager vos propres difficultés et à cultiver des relations où l’échange est réciproque.

Quelques pistes pour équilibrer la balance :

  • Exprimer ses besoins : oser dire quand on a besoin de réconfort ou d’aide.
  • Accepter la gratitude des autres : parfois, on minimise l’impact de ce que l’on fait. Apprendre à accueillir un merci sincère est une forme de reconnaissance importante.
  • S’autoriser à recevoir sans culpabilité : l’équilibre dans une relation passe par un partage mutuel.

5. Cultiver une empathie saine

Il est possible d’être profondément empathique sans absorber les émotions des autres. Pour cela, il faut apprendre à distinguer l’émotion de l’autre de la sienne propre. La méditation, la pleine conscience ou encore la pratique de l’ancrage peuvent aider à ne pas se laisser submerger.

Techniques pour une empathie équilibrée :

  • Visualiser une barrière protectrice : imaginer un mur de lumière entre soi et l’autre pour éviter de trop absorber ses émotions.
  • Pratiquer la respiration consciente : prendre de profondes inspirations pour se recentrer après un moment d’écoute intense.
  • Prendre du recul : rappeler que l’on est un soutien, mais pas un sauveur.

6. L’importance de la gratitude envers soi-même

Enfin, il est essentiel de se reconnaître du mérite. Prendre un moment pour apprécier ce que l’on fait, célébrer nos petites victoires et cultiver une gratitude envers soi-même renforce notre bien-être émotionnel et nous permet d’aider avec plus de sérénité.

Quelques exercices simples :

  • Tenir un journal de gratitude : chaque soir, noter trois choses que l’on a faites pour aider, mais aussi trois choses que l’on a faites pour soi.
  • Se féliciter : au lieu de toujours chercher à en faire plus, s’accorder le droit de dire « J’ai fait de mon mieux, et c’est suffisant. »
  • S’octroyer des récompenses : un bon repas, un bain chaud, un moment de détente après une période intense d’aide aux autres.

Conclusion : aider dans la justesse et l’équilibre

Aider les autres est une magnifique preuve d’humanité, mais cela ne doit jamais se faire au détriment de soi. Trouver cet équilibre entre générosité et respect de soi permet non seulement de préserver son énergie, mais aussi d’offrir une aide plus authentique et durable. Savoir poser ses limites, cultiver son propre bien-être et accepter de recevoir sont autant de clés pour conjuguer empathie et épanouissement personnel.

Sources :

  1. Psychologie et empathie – Psychologie.com – https://www.psychologies.com
  2. Fatigue compassionnelle et empathie – Journal des Psychologues – https://www.jdpsychologues.fr
  3. Les bienfaits et les limites de l’altruisme – Science & Vie – https://www.science-et-vie.com
  4. Gestion des émotions et bien-être – Le Monde de la Psychologie – https://www.monde-psychologie.fr
  5. L’équilibre entre donner et recevoir – Cairn.info – https://www.cairn.info

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