Quelle plus belle manifestation du pouvoir de la vie que le jeûne ? Alors que nous investissons beaucoup d’argent et de temps dans le développement de techniques thérapeutiques plus complexes et de médicaments supplémentaires aux effets secondaires variés, le jeûne nous ramène à l’humilité et à la simplicité de la nature guérisseuse. Venez découvrir la fascinante histoire du jeûne.
Pourtant, le jeûne doit être davantage connu et exploré pour ses bienfaits thérapeutiques. C’est grâce à des patients mécontents, des chercheurs aventureux et des expérimentateurs audacieux que l’histoire du jeûne a évolué. En effet, peu à peu, le jeûne est devenu un outil thérapeutique sérieux à inclure dans l’arsenal médical.
Remercions tous ces courageux et curieux explorateurs du monde vivant. Ceux qui nous ont légué leur savoir sur le jeûne, malgré la défiance des sceptiques, les attaques des détracteurs et les persécutions du corps médical.
L'histoire du jeûne : les pionniers

Pour commencer, mentionnons le Dr Edward Dewey, qui découvrit à la fin du XIXe siècle les vertus du jeûne en voyant son fils guérir d’une diphtérie violente grâce au jeûne. Il introduisit alors ces passions, bien qu’il fût considéré comme un homme dangereux par ses collègues.

À la même époque, le Dr Henry Tanner se débarrassait de ses rhumatismes et de ses problèmes cardiaques et gastriques en expérimentant un jeûne de 40 jours sans préméditation. Il invita ensuite le monde médical à faire progresser la recherche sur le jeûne en proposant de le suivre 24 heures sur 24 pendant 30 jours sans nourriture pour prouver qu’on en sort vivant malgré les croyances.
Début du 20e siècle
Puis, au début du XXe siècle, l’histoire du jeûne continue. Bernard McFadden et Upton Sinclair tentent de faire reconnaître les bienfaits du jeûne, malheureusement en vain face à l’inertie du monde médical.
À la même époque, le médecin Guillaume Guelpa a découvert que les patients guérissaient lorsqu’ils perdaient du poids. De plus, ils récupéraient encore plus vite s’ils poursuivaient un jeûne végétarien. De ce constat, il a développé le jeûne rythmique, qui consiste à alterner 5 jours de jeûne et 5 jours de régime végétarien jusqu’à disparition du taux élevé de sucre dans le sang pour lutter contre l’épilepsie et le diabète. Mais il ne trouvera pas de successeur à ses travaux.
Un peu plus tard, le jeûne acquiert une importance accrue grâce aux travaux de l’hygiéniste Herbert Shelton dans son ouvrage « La Science et l’Art du Jeûne ». Cet ouvrage reste une référence aujourd’hui. Il convient toutefois de replacer ces travaux dans le contexte de l’époque.
George F. Cahill Jr. a également mené plusieurs projets de recherche sur le jeûne et les processus cétogènes.
Les pays qui jeûnent dans l'histoire : l'Allemagne et la Russie
En Allemagne, Arnold Ehret, le fondateur du vitalisme en diététique, a écrit Le Jeûne rationnel, un ouvrage fascinant qui n’a pas eu un grand impact.
En Russie, le psychiatre Youri Nikolaïev a traité plus de 7 000 patients atteints de maladies psychiatriques par le jeûne. Plusieurs de ses étudiants ont repris ce travail et continuent de faire jeûner des milliers de patients en Russie. Aujourd’hui, c’est le docteur Sergueï Filanov qui diffuse la pratique du jeûne sec. Les résultats sont spectaculaires et attirent de nombreux adeptes.
En France, deux grands noms ont mis en avant les bienfaits du jeu : Albert Mosseri et Désiré Mérien.

À l’échelle internationale, Valter Longo, de l’Université de Californie du Sud, et la célèbre clinique Buchinger en Allemagne font progresser la recherche scientifique sur ce sujet. L’histoire du jeûne continue…
INSERM
Cependant, le jeûne est encore peu étudié par les scientifiques. Comment l’expliquer ? En 2014, le rapport d’expertise de l’INSERM « Évaluation de l’efficacité du jeûne comme pratique préventive ou thérapeutique » conclut que « les études qui se concentrent sur le jeûne comme pratique thérapeutique sont encore peu nombreuses et leur qualité méthodologique est souvent insuffisante, notamment limitée par la dimension particulière du jeûne. »
En raison de sa dimension spirituelle, l’État la classe parmi les médecines « holistiques » exposées à des dérives sectaires. Évidemment, dans toutes les formes de pratique (professionnelle, artistique, etc.), des dérives peuvent exister. Il est donc nécessaire et responsable de s’assurer que les organismes qui vous accueillent et vous accompagnent sont fiables et non influencés par ces dérives.
Jeûne: definition
Il n’existe pas un jeûne, mais de nombreux jeûnes, et autant de façons de les vivre, avec des objectifs et des résultats différents. Alors, quelle est la définition du jeûne et quelles en sont les différentes formes ?
Le jeûne est la privation volontaire, partielle ou totale, de toute consommation de nourriture et/ou d’eau pendant une certaine période.
On parlera de jeûne hydrique lorsque l’eau est autorisée. On parlera ensuite de jeûne partiel lorsque le sujet reçoit un apport calorique quotidien très limité, comme dans le cas de la technique Buchinger. Enfin, on parlera de jeûne sec lorsque le sujet n’ingère ni nourriture ni eau.
Mais le jeûne est bien plus que cela : c’est une explosion de vie en nous. Le jeûne est une véritable célébration de la vie. La tempête qui fait rage en nous nous rappelle à quel point nous avons perdu l’habitude du jeûne. En effet, nous sommes submergés par les exigences extérieures et la nourriture. Nous avons perdu la notion de saisonnalité avec ces périodes de disette et oublié les jeûnes spirituels. Le jeûne nous rappelle combien souvent nous oublions cette vie intérieure.
C’est toutes ces dimensions que nous abordons tout au long nos accompagnements…
Si vous souhaitez en savoir plus sur le jeûne, n’hésitez pas à jeter un œil sur mon site dédié : Jeûne & Sens
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